Souveraineté et mouvements sociaux

Ce texte a pour fonction de proposer un cadre de réflexion ouvert sur la question de la souveraineté politique dans la perspective d’impulser les travaux du groupe de travail « Souveraineté et mouvements sociaux ». Il tente d’aborder ce chantier à partir de la question de savoir en quoi la souveraineté constitue un enjeu de stratégie pour les mouvements sociaux.

De toute part, la souveraineté des peuples est piétinée par les marchés financiers et les représentants de leurs intérêts au sein des institutions internationales, d’intégration régionale et des Etats. Pour imposer leurs intérêts et leurs volontés aux peuples et contourner les choix que ces derniers expriment par la délibération collective - ou même les réduire à néant si nécessaire - , les fondés de pouvoirs du capitalisme financier évoluent et agissent dans des espaces et des maillages institutionnels, juridiques et territoriaux multidimensionnels et interconnectés qui s’organisent et se réorganisent en permanence en fonction de principes qui empruntent plus au système critique auto-organisé du vol d’étourneaux qu’à celui de la centralisation. Le système de l’Union européenne (UE) qui combine relations inter-étatiques et institutions politiques et technocratiques (Commission européenne, Parlement européen), juridiques (Cour de justice de l’UE) et financières (Banque centrale européenne) supranationales constitue, en la matière, un archétype de ce qui peut être décrit, à l’échelle d’une région-monde, comme un pouvoir globalisé agissant contre les peuples et les mouvements sociaux qui en expriment les résistances et les tentatives de résolution alternative des problèmes concrets qu’ils affrontent.

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