Durant les quinze dernières années, l’expansion, la consolidation et l’intensification d’un modèle d’utilisation abusive des « ressources naturelles », s’est intensifié. Ce modèle, au nom du progrès et du développement, a dévasté et dégradé des zones socio-écologiques énormes, intensifiant le réchauffement climatique et l’injustice climatique. Il soumet les économies locales à une logique d’accumulation qui profite aux entreprises du secteur, impose des changements et des régressions aux lois sociales et environnementales, et entraine de nombreuses violations des droits humains.

Dans ce scénario, les luttes locales se multiplient dans le monde, avec la résistance des populations directement et / ou indirectement touchées par des mégaprojets : travailleurs, peuples autochtones, communautés traditionnelles, communautés paysannes, mouvements sociaux, etc.

Ces luttes et ces dynamiques de résistance, bien qu’en nombre croissant, sont souvent fragmentées ou isolées. Il est nécessaire de rassembler la société civile afin de :

• Analyser, comprendre et cartographier l’industrie minière internationale et le phénomène plus large de l’extractivisme dans le but d’identifier les points de levier pour apporter de réels changements au profit des communautés locales.
• Établir un dialogue entre les acteurs concernés par les industries extractives / minières afin de permettre la compréhension de différentes perspectives et d’identifier les domaines d’intérêts mutuels, de préoccupation et de collaboration.
• Prendre des mesures pour construire des Plateformes qui pourraient agir globalement et en réseau en réponse aux activités néfastes de l’industrie extractive multinationale, créant un mécanisme régional et mondial de protection.

C’est dans cette logique que se tiendra le Form Social sur l’exploitation minière et l’économie extractive de Johannesburg.