Mohamad Abdallah est né le 27 février 1988 à Oran. Il a poursuivi des études militaires et a été déplacé dans de nombreuses villes durant sa carrière ce qui lui a permis de connaître les réalités sociales diversifiées du pays et d’ancrer son attachement patriotique. Il s’est stabilisé quand il été affecté à Tebessa en 2013, une région connue comme le bastion de la contrebande, où s’épanouissent les barons du système. Pendant ses six ans d’affectation, il a compris que la corruption est systémique en Algérie.
La répression et la surveillance et les risques qu’il encoure l’ont amené à vouloir quitter le pays. Il est parti en Espagne, le 08 novembre 2018, et a obtenu un statut de réfugié le 25 Avril 2019. Mohamad s’est consacré pleinement à la dénonciation des dépassements des militaires algériens et de leurs proches, à l’intérieur de l’Algérie et aussi à l’étranger.
Dans le cadre du Hirak, Mohamad Abadallah a lancé une chaîne Youtube suivie par 134000 personnes et une page Facebook qui compte 130000 abbonné.e.s. Il a reçu des menaces et a été attaqué physiquement à plusieurs reprises en Espagne. Malgré le fait qu’il portait plainte à chaque fois, ça n’a pas arrêté ses persécuteurs.
L’arrestation de Mohamad Abdallah est un exemple criant de la complicité des autorités espagnoles avec la junte militaire en Algérie. Une fois en Algérie il a été malmené d’une prison à l’autre. Il est passé dans les prisons les plus inhumaines et y a été torturé. Il a été privé de visites, de nourriture, de sommeil…
Il a subi d’autres tortures physiques et psychologiques.
Il est clair que les services de renseignement, en pourchassant et en torturant Mohamad Abdallah et d’autres, vise à arrêter le Hirak en épuisant les jeunes algérien.e.s qui réclament un Etat civil et démocratique.