Autrefois, les systèmes de protection sociale étaient organisés au niveau national.
En dépit de structures incomplètes dans les pays en voie de développement, la protection sociale s’était généralisée avant et après les programmes d’ajustement structurel mis en place dans les années 80.
De nos jours, ces programmes sont confrontés à deux problèmes majeurs :
1. En premier lieu, la fin du modèle fordiste et les grands bouleversements des économies, des sociétés et du marché du travail.
2. Ensuite, la globalisation et la liberté de circulation des capitaux, biens et services... et des personnes dans une moindre mesure. Les personnes continuent néanmoins de se déplacer, comme le démontrent les importants flux migratoires et de réfugiés.
Tout cela représente une menace pour les droits sociaux et économiques, tout d’abord en raison de la dimension globale de la circulation des personnes, mais également parce que les institutions financières internationales ont d’abord mis en place des programmes de réduction de la pauvreté, en accord total avec le néolibéralisme, suivis de programmes de protection sociale exclusivement destinés à améliorer le système économique.
À l’heure actuelle, il n’existe que trois solutions : un modèle de protection sociale limitée axé sur l’économie, proposé par les organisations internationales ; un modèle de revenu de base universel reposant sur des ressources monétaires équitables pour tous (riches et pauvres) ; une initiative de biens sociaux communs, approche démocratique et participative des droits économiques et sociaux.
La gauche rechigne à débattre de ces thèmes.
Que pouvons-nous donc faire pour 1) promouvoir des débats sur l’avenir de la protection sociale tout en évitant des solutions compatibles avec le néolibéralisme et 2) promouvoir la justice sociale dans un monde globalisé ?
Francine Mestrum
