En France, la formule « révolution de jasmin » s’est très rapidement imposée chez les commentateurs, les experts et les observateurs pour qualifier les protestations qui ont précipité la chute du régime de Ben Ali. Au-delà de cette terminologie orientaliste aux accents exotiques, se dégage toute une représentation stéréotypée de la « révolution », reproduisant les mêmes préjugés qui ont souvent conduit à négliger la dérive répressive et affairiste du pouvoir benaliste : le cliché selon lequel la Tunisie serait le « pays du juste milieu », de la « stabilité », son peuple d’un tempérament pacifique s’accommodant aisément de toutes sortes de régime (dictatorial, autoritaire, démocratique, etc.), continue à structurer notre vision de cette société. À partir d’une sociologie des modes de contestation avant la révolution de l’hiver 2010-2011 et d’une réflexion approfondie sur le rôle de la centrale syndicale (UGTT), cette contribution vise à remettre en cause un certain nombre de présupposés sur l’Intifada tunisienne qui n’a rien à voir avec une « révolution de Palais ».
Si les médias et les politiques européens ont très majoritairement salué la révolution tunisienne et la chute du dictateur Ben Ali, ils ont souvent eu recours à des grilles de lectures empruntes de présupposés culturalistes, révélatrices d’une certaine incapacité à saisir les dynamiques sociopolitiques affectant le pays depuis de nombreuses années. D’où d’ailleurs une tendance à valoriser les explications de type « spontanéiste » et « conspirationniste », comme si la révolution tunisienne était le fruit de l’activisme cyber-militant (mythe de la révolution Twitter ou Facebook [1]), d’intrigues au sommet entre militaires et « colombes » du régime (mythe de la révolution de Palais [2]) ou encore d’une intervention étrangère discrète (mythe de la « révolution orange » orchestrée par les États-Unis [3]). À ces registres complotistes se sont parfois attelées des explications davantage exotiques héritées des études néo-orientalistes sur la tunisianité, censée véhiculer les valeurs de la modération, de la négociation et du compromis, aboutissant à créer le mythe de la « révolution de jasmin », formule qui avait déjà été employée pour qualifier le « coup d’État médical » de Ben Ali en novembre 1987. De telles explications ont probablement une part de vérité. Toutefois, elles ont tendance à entretenir le cliché d’une apathie politique généralisée et corrélativement à euphémiser les formes de résistance populaire et de contre-conduites, voire de dissidences [4], dont les manifestations visibles ne sauraient se limiter aux événements de l’hiver 2010-2011 mais qui renvoient à une temporalité bien plus complexe. Une telle démarche nous incite à réviser la chronologie médiatique de ladite « révolution » et à penser les dynamiques protestataires à l’œuvre dans la société tunisienne ces dix dernières années, conduisant à un épuisement progressif des sources de légitimité du régime Ben Ali [5] grippage de ses modes de contrôle social, dont la répression policière ne constitue qu’un registre parmi d’autres.
La révolte avant la révolution
Les scènes publiques tunisiennes ont été souvent appréhendées sous les registres de l’apathie politique et de la dépolitisation, perçues comme des conséquences directes du verrouillage sécuritaire de l’espace public. Or, si le phénomène de peur était bien présent dans la population, il n’a pas empêché, ces dix dernières années, le développement de résistances, de dissidences, de contre-conduites et de replis tactiques, échappant parfois au regard des experts et des sociologues davantage intéressés à rendre compte de la stabilité du « système ». Ainsi se sont développés des actes isolés de désobéissance, les critiques larvées des « familles » au pouvoir coïncidant avec moindre engagement lors des cérémonies officielles comme, par exemple, les célébrations du 7 novembre, commémorant le « coup d’État médical » de Ben Ali. L’esquive est caractéristique de cette période d’une « fin de règne qui n’en finit pas » [6].
Mais ce qui est davantage significatif des dernières années du régime, ce sont les actions collectives de contestation d’une ampleur inédite sous Ben Ali, dont les protestations du bassin minier de Gafsa en 2008 sont l’épisode principal [7]. En effet, depuis les révoltes de 1984, la Tunisie n’avait pas connu de mouvements sociaux aussi importants. À partir du 6 janvier 2008, suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), des habitants des principaux villages et villes des centres miniers de la région du Sud-Ouest tunisien se sont massivement engagés dans une série d’actions de protestation qui ont duré plus de six mois, abouti à des centaines d’emprisonnement et fait des dizaines de blessés et trois morts. La dénonciation du mode népotique d’attribution des postes de la CPG avait réuni un nombre important de chômeurs (diplômés ou non), de leurs familles, en bref de « militants » ad hoc de tous bords. Dans la région de Gafsa, ce ne sont pas des ouvriers, comme il a été parfois dit, mais bien une majorité de « jeunes » pour la plupart sans emploi qui se sont mobilisés.
Les mobilisations à Gafsa sont « ancrées » dans des raisons d’être, des modes d’énonciation et des relations socio-économiques spécifiques à la région minière. Mais simultanément l’analyse de ces révoltes [8] et de celles qui vont lui succéder dans d’autres régions de l’intérieur du pays permet de mettre en exergue les traits saillants de ces protestations fort éloignées des registres militants des activistes des droits de l’homme de la capitale : un registre de dénonciation contre la corruption, une détermination contre la fatalité du chômage, une mobilisation surtout de jeunes déclassés et une action collective peu institutionnalisée, en tout cas en décalage avec la classe politique d’opposition et la direction de la centrale syndicale.
Un double clivage socio-territorial et générationnel caractérise ces actions collectives. Une géographie politique et économique rapide de la Tunisie montre que la carte des disparités socio-économiques se superpose à la « carte protestataire » de ces dernières années. Dans les régions paupérisées du bassin minier de Gafsa dans le Sud-Ouest dès 2008, dans le Sud-Est à Ben Gardane en août 2010, dans la région agricole de Sidi Bouzid en décembre 2010, ainsi qu’à Kasserine dans le centre Ouest du pays en janvier 2011, se sont déclenchés de forts mouvements protestataires. Ces mouvements, les données tangibles sur lesquelles ils reposent et le sentiment de paupérisation qu’ils expriment, dévoilent ce que la Tunisie du « miracle économique » [9] élude : les disparités régionales, la marginalisation économique et sociale de pans entiers de la population, exclus du système de protection car exclus des circuits de l’emploi. Mobilisations de ces régions paupérisées donc, mais aussi actions protestataires de jeunes animés par un profond sentiment de déclassement social et d’indignité.
En effet, lors du « moment révolutionnaire » qui a vu la fuite de Ben Ali, les acteurs protestataires sont majoritairement des « jeunes » de quartiers populaires. Ils sont pour la plupart chômeurs ou occupent des métiers jugés dévalorisants et pénibles : ouvriers à l’emploi non durable dans les sociétés sous traitantes de la CPG, contrebandiers de Ben Gardane se battant contre les aléas d’une économie de survie dépendant des douaniers, diplômés des universités face à la précarité de leur travail dans les centres d’appels des grandes villes, « garçons du quartier » éternels adolescents passant leur journée dans les cafés, « tenant les murs » et condamnés à une économie de la débrouille au quotidien. C’est cette jeunesse humiliée, se battant pour sa dignité (karama en arabe) qui a été le moteur des mouvements de contestation contre le régime, à l’instar de Mohamed Bouazizi, choisissant de se suicider par immolation le 17 décembre 2010, succombant de ses blessures deux semaines plus tard, et devenant ainsi le premier « martyr » de la révolution tunisienne. Faut-il pourtant souscrire au mythe de la « révolution spontanée » ?
Révolution spontanée, révolution encadrée ?
S’il est vrai que les partis politiques indépendants (Parti démocrate progressiste, Forum démocratique pour le travail et les libertés et Ettajdid, l’ancien Parti communiste tunisien) [10], les partis interdits (le parti islamiste Ennahdha, le Congrès pour la République de Moncef Marzouki et le Parti communiste des ouvriers tunisiens), les organisations des droits de l’homme et les leaders de l’opposition en exil n’ont joué qu’un rôle mineur dans le déclenchement de la révolution et son extension à l’ensemble du territoire national, il n’en est pas de même pour la centrale syndicale, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui a été l’un des acteurs clefs des mouvements protestataires. Doit-on considérer pour autant que, sans le syndicat, la révolution tunisienne aurait eu peu de chance d’aboutir et d’abattre le régime de Ben Ali ? Faut-il souscrire à la thèse de la « révolution encadrée » [sous-entendu par l’UGTT] et rejeter dans un même élan celle de la « révolution spontanée » ?
La réponse à une telle interrogation nécessite que l’on se penche préalablement sur le positionnement, pour le moins complexe, de ce « syndicat unique », dont les relations avec le régime autoritaire, sous Bourguiba et Ben Ali, ont porté en permanence la marque de l’ambivalence. Car, comme le rappelle le sociologue Salah Hamzaoui, l’UGTT constitue une « totalité contradictoire » [11]. En cela, la centrale tunisienne n’est en rien comparable aux autres syndicats arabes, tels que l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ou encore la Confédération générale des syndicats des travailleurs d’Égypte (GSTE), dont les histoires sont celles d’une allégeance quasi absolue aux régimes en place, contribuant à réprimer toutes les formes de contestation autonomes [12]. À l’opposé, l’UGTT, fondée en 1946 par le leader charismatique Ferhat Hached (assassiné en 1952 par des colons français), a toujours joui d’une autonomie fonctionnelle à l’égard du régime. Les tentatives du parti unique de l’intégrer et de la « diluer » dans la nébuleuse des organisations nationales (scouts, jeunesse, femmes, etc.) ont toujours échoué, y compris dans les périodes d’intense collaboration. En somme, pour comprendre sur le long terme, la position du syndicat unique à l’égard du régime, il faut à la fois chasser la représentation en termes de « bras armée du pouvoir » dans le monde ouvrier et celle du simple syndicat de salariés « à l’occidentale ». L’UGTT n’est ni l’une ni l’autre. Elle constitue une organisation syndicale qui a toujours eu un rôle politique prépondérant, tantôt comme partenaire du pouvoir pour expliciter sa politique économique et sociale auprès des travailleurs, tantôt comme force d’opposition, ambitionnant même de se constituer en véritable parti politique sur le modèle travailliste anglo-saxon. À deux reprises de son histoire, ses dirigeants Ahmed Ben Salah et Habib Achour ont projeté de transformer la centrale syndicale en Parti travailliste, menaçant directement l’hégémonie du parti unique.
Sous les années Ben Ali (1987-2011), le positionnement de l’UGTT à l’égard du régime autoritaire est encore plus difficile à cerner pour un observateur profane de la scène publique tunisienne. Car, au regard des prises de positions et de ses communiqués officiels, tout laisserait à penser que le syndicat unique fait objectivement le jeu du parti unique (RCD), soutenant sa politique économique de restructuration néolibérale (privatisation des entreprises publiques, flexibilité de l’emploi et des salaires) et appelant à chaque élection présidentielle à voter pour Ben Ali, sorte de rituelle d’allégeance imposé à toutes les grandes organisations du pays. Au congrès de Sousse, en avril 1989, et de façon encore plus marquée au congrès du Kram (banlieue de Tunis), en décembre 1993, l’UGTT s’aligne totalement sur les positions du régime, lui apportant un soutien décisif dans la répression du mouvement islamiste et dans sa politique sécuritaire, visant à étouffer toutes formes de contestation politique et syndicale. La direction de l’UGTT contribue à faire de la centrale un « syndicat makhzen » [13], enclenchant ainsi un triple processus de caporalisation, de clientélisation et de dépolitisation. Le syndicat fonctionne sur un mode mimétique à l’égard du parti unique (RCD), caractérisé par une forme de présidentialisation extrême, les instances intermédiaires étant totalement marginalisées [14]. Les premières années de Ben Ali correspondent donc à une période de « léthargie syndicale » [15], dont l’UGTT semblait ne devoir jamais se relever.
Mais une analyse plus approfondie des enjeux internes au syndicat permet de mettre en évidence les forces centrifuges et les dynamiques contestataires à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation, expliquant qu’elle reste une menace objective pour la stabilité du régime autoritaire. Elle représente son « maillon faible », susceptible à tout moment de contrecarrer l’hégémonie du parti présidentiel. En effet, l’UGTT est loin d’être un « monolithe syndical ». Rassemblant plus de 500 000 adhérents, elle constitue toujours la première organisation de masse du pays, composée de 24 unions régionales, 19 fédérations sectorielles et 21 syndicats de base qui ne fonctionnent pas d’un « seul homme ». Dès le début des années 2000, l’UGTT connaît des mouvements de contestation interne qui visent à remettre en cause l’autoritarisme de la direction syndicale et son alignement ostentatoire sur le régime de Ben Ali. Il est vrai, que les effets destructeurs de la politique économique néolibérale, se traduisant par la suppression de plusieurs milliers d’emplois dans les secteurs des mines et du textile, incitent les syndicalistes de base à s’engager aux côtés des grévistes et, d’une manière générale, à soutenir les mouvements sociaux à caractère local. Au risque de subir une répression interne et une exclusion pure et simple (rôle dévolu à la commission de discipline), les cellules locales du syndicat appuient de plus en plus massivement les mouvements de protestation, dont les revendications sont principalement professionnelles et salariales mais qui renferment aussi une charge politique « anti-régime ».
C’est précisément ce scénario qui s’est déroulé lors des protestations populaires de l’hiver 2010-2011. En dépit d’une attitude prudente de leur direction nationale qui, au départ, n’a soutenu que très timidement les mouvements de Sidi Bouzid, Kasserine et Thala, les cellules de base de l’UGTT ont servi de refuge aux manifestants pourchassés par la police et d’hôpital de campagne aux premières victimes des tirs à balles réelles. Cet engagement des syndicalistes de base a très rapidement été relayé par certaines fédérations régionales du syndicat qui ont obligé leur direction centrale à soutenir plus ouvertement les manifestants des régions sinistrées. Dès lors, le secrétariat général et la commission exécutive de l’UGTT n’avaient d’autre choix que d’appuyer les mouvements de protestation au risque de se délégitimer totalement auprès de leur base et de se couper de la population tunisienne, particulièrement émue par l’immolation et le suicide de plusieurs diplômés précaires et les dizaines de victimes civiles tombées sous les tirs des snippers : « [Les membres de la commission exécutive de l’UGTT] : 1-Stigmatisent le recours au tir de balles réelles lancées sur les manifestants, tirs qui ont fait de nombreux morts parmi les citoyens dans un certain nombre de régions intérieures plus précisément à Tala, Kasserine et Regueb et dénoncent le blocus du local de l’Union régionale du travail de Kasserine ainsi que le saccage de ses biens et documents, 2- Demandent de constituer une commission d’enquête en vue d’élucider les conditions dans lesquelles ont eu lieu les tirs à balles réelles sur les manifestants dans les régions citées et de déterminer les responsabilités, 3- Appellent avec insistance au retrait des contingents de l’armée des villes et de leurs artères principales et à la levée du siège de certaines régions intérieures par les forces de l’ordre » [16].
Le 12 janvier 2011, trois fédérations régionales (Sfax, Tozeur et Kairouan) appellent à la grève générale. Celles-ci mobilisent plusieurs milliers de personnes dans les rues des grandes villes de l’intérieur du pays : les slogans sont désormais clairement politiques, dénonçant la « dictature de Ben Ali » et la corruption des clans mafieux. Le service d’ordre de l’UGTT encadre les manifestations qui se déroulent dans un climat relativement pacifique. Le 14 janvier, la direction nationale de l’UGTT décrète la grève générale dans tout le pays. La manifestation de Tunis débute sur la place Mohamed Ali face au siège historique de l’UGTT, se dirige ensuite vers l’avenue Bourguiba face au ministère de l’Intérieur, symbole honni de la dictature, rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes, bien au-delà des sympathisants, des adhérents et des militants de la centrale syndicale, derrière un slogan : « Ben Ali dégage ! ». Le soir même, le dictateur déchu s’envole pour l’Arabie Saoudite. Dès les lendemains, l’UGTT sera l’une des toutes premières organisations nationales à demander le démantèlement total du « l’État RCD » : « [Les membres de la Commission administrative] soulignent la nécessité de mettre en œuvre dans l’immédiat les réformes politiques annoncées concernant la séparation totale de l’État et du parti (RCD), la loi sur l’amnistie, l’amendement de la constitution et du code électoral et de permettre à toutes les sensibilités politiques à s’organiser et à exercer leur droit d’activité politique en toute liberté, loin de toutes les pressions ou entraves » [17]. Le syndicat unique a pris définitivement sa revanche sur le parti unique, prouvant une nouvelle fois qu’il était bien le « maillon faible » du dispositif de pouvoir du régime autoritaire.
La révolution après la révolution
Une lecture en survol, souvent influencée par une interprétation culturaliste des scènes publiques tunisiennes, a longtemps conduit à privilégier le thème de l’apathie politique du peuple tunisien et de la prégnance d’une culture de l’accommodement, voire de l’accoutumance à la dictature. Or, l’observation des mobilisations locales et sectorielles sur un temps relativement long (1987-2011) tend à démentir cette vision statique et à mettre en évidence les formes de résistances civiques et domestiques (blagues, petites histoires, rumeurs…) qui ont contribué au fil du temps à assécher les sources de légitimité du régime autoritaire. Ben Ali parti, la révolution tunisienne était-elle pourtant finie ? Là aussi, il serait tentant de renouer avec les représentations exotiques et iréniques de la société tunisienne, comme si la révolution au « pays de jasmin » devait nécessairement s’arrêter pour laisser la place à la froide raison technocratique de la gouvernance mondiale. Les tensions contradictoires qui ont traversé l’UGTT et l’ensemble des organisations politiques du pays après la chute du régime dictatorial sont révélatrices des attentes démocratiques d’une partie de la population tunisienne, prise entre un désir de sécurité et une aspiration profonde à rompre définitivement avec le mariage immoral entre le libéralisme économique et l’autoritarisme politique de l’ère Ben Ali. D’où le foisonnement d’un « démocratisme radical » qui est parfois interprété par certains observateurs comme une forme d’anarchisme débridé, risquant de conduire le pays au chaos. Car, il est vrai que, ces milliers de diplômés chômeurs originaires des régions sinistrées, acteurs centraux des mouvements protestataires de l’hiver 2010-2011, ont un peu le sentiment de s’être fait voler « leur » révolution. Le choix d’occuper la Kasbah est doublement symbolique : lieu d’un pouvoir d’État qu’ils exècrent par-dessus tout, elle accueille aussi le mausolée de Ferhat Hached, fondateur de l’UGTT, martyr national, dont les portraits « refleurissent » aujourd’hui sur les murs des villes et des villages de Tunisie.