Dossier : Jin, Jiyan, Azadî ("Femme, Vie, Liberté")

, par  Brune Béal

En septembre 2022, le slogan kurde Jin, Jiyan, Azadî (traduit en français par « Femme, Vie, Liberté ») a embrasé les rues de nombreuses villes en Iran et au Rojhelat (Est du Kurdistan ou « Kurdistan iranien »), lors du soulèvement révolutionnaire déclenché après l’assassinat de la jeune Jina Mahsa Amini par la police des mœurs de la République islamique. Le cri de ralliement a rapidement transcendé les frontières pour être ensuite repris par les mobilisations féministes d’Amérique du Sud, d’Europe ou d’ailleurs, scandé dans toutes les langues. L’énergie venue d’Iran donne de la force aux « femmes du monde entier, [et] est une démarche révolutionnaire très précieuse » (Kedistan). D’un slogan, la devise kurde est alors devenue un mouvement.

Jin, Jiyan, Azadî n’est pas seulement le cri de protestation des femmes iraniennes contre le port obligatoire du hijab. Il ne doit être résumé à un vague désir d’émancipation couramment rattaché aux luttes féministes pour résumer leurs ambitions en des termes généraux et qui n’ont d’autres effets que celui de dépolitiser leur combat. Ici le hijab symbolise le pilier de la domination patriarcale dans la République islamique depuis la Révolution de 1979 (Collectif 98). Le soulèvement révolutionnaire iranien porté par Jin Jiyan Azadî « vise à mettre fin à 44 ans d’apartheid sexuel, de patriarcat, de dictature militaire, de néolibéralisme, de nationalisme et de théocratie islamiste » (Kurdistan au féminin). Ici réside le sens de leur message, qui ne saurait en aucun cas être traduit en un rejet de la religion musulmane.

Pour comprendre le projet politique qui anime ces trois mots, il faut regarder du côté de l’histoire du militantisme kurde, et notamment la réflexion menée par – mais pas que – le leader du PKK Abdullah Öcalan sur les trois piliers du confédéralisme démocratique : communes, femmes, écologie. Mais derrière Jin Jiyan Azadî se trouvent surtout les actions pensées et portées par des femmes kurdes depuis plus de 40 ans, à travers la science de la jineolojî : « une critique des savoirs andro-centrés, positivistes et euro-centrés [qui] appelle à un décentrement des sciences. Les savoirs sont enchevêtrés dans les structures politiques et sociales et sont le reflet du pouvoir hégémonique qui opprime les femmes. » (Ritimo). 
En replaçant les impératifs féministes au cœur des luttes contre toutes les autres formes de dominations et d’inégalités inhérentes aux systèmes patriarcaux et capitalistes prédominants, la réflexion menée par le mouvement des femmes kurdes défend la nécessité d’une réelle convergence des luttes, entendues comme interdépendantes, tout en promouvant la place centrale du féminisme, comme mode d’action et de réflexion indispensable à la libération de toutes et tous. « La libération des femmes est au cœur d’une lutte pour la libération de toute l’humanité des formes d’oppression et de domination les plus perfides et les plus insidieuses » (Serhildan). En d’autres termes, une vision intersectionnelle avant que celle-ci ne fasse son apparition dans le discours occidental. 
La faculté du mouvement à lier dans un seul projet politique les enjeux féministes aux combats antifascistes, anti-capitalistes et décoloniaux a, sans conteste, participé à renforcer la place des impératifs féministes comme composante intégrante de l’internationalisme. « Les luttes des femmes révolutionnaires – par opposition aux appropriations libérales contemporaines du langage féministe – ont toujours incarné l’esprit de l’internationalisme dans leurs combats en prenant les devants contre le fascisme et le nationalisme » (Dilar Dirik). 


Loin d’être exhaustif, ce dossier présente dix textes de voix, principalement féminines, qui invitent à réfléchir aux revendications politiques portées par le mouvement Jin Jiyan Azadî, et leur pertinence dans une réflexion internationaliste globale capable d’embrasser les luttes féministes avec celles contre toutes les autres formes de domination. Pour la richesse de son histoire politico-militante et le courage des mouvements révolutionnaires iraniens depuis septembre 2022, ce dossier accorde une large place aux paroles des femmes iraniennes et ou kurdes qui incarnent et revendiquent Jin, Jiyan, Azadî. Avec, néanmoins, l’intention évidente de relier ces combats à ceux menés ailleurs par les femmes et collectifs qui participent à construire et mettre en action la libération des femmes partout sur Terre.
Les paroles relayées dans ce dossier ne prétendent pas parler au nom de toutes les femmes, ni ne sont les ambassadrices d’une pensée unique des femmes kurdes. Il s’agit ici d’une perspective parmi tant d’autres, d’une réflexion politique au milieu d’une pluralité. Si certains des mouvements féministes peuvent partager des fondements communs, tous ne se retrouvent pas derrière les mêmes idées. La diversité de leurs approches, des personnes qui les composent et de leur histoire, plus qu’être respectée, doit être entretenue, en ce qu’elle participe à la progression et l’enrichissement des réflexions de toutes et tous.

Enfin, si l’interdépendance des conséquences engendrées par les systèmes capitalistes et patriarcaux (inégalités sociales, économiques et de genre ; intensification des politiques racistes et sécuritaires ; impact écologique…) n’est plus à prouver, reste que la participation des femmes au sein des mouvements internationalistes prônant la convergence des luttes demeure mineure. Malgré certains progrès dans les discours généraux, leur espace de parole à elles reste réduit, à l’instar de celui des personnes racisées. Pourtant, ce sont bien « les actions politiques conscientes des femmes et leurs luttes intersectionnelles contre le capital et l’État, symbole du patriarcat » (Kurdistan au féminin) qui ont permis aux revendications portées par Jin, Jiyan, Azadî de sortir des seuls cercles des leaders militant·es et traverser les frontières.

« Au cœur de l’internationalisme se trouve historiquement la prise de conscience qu’au-delà de tout ordre existant, les gens doivent être conscients de la souffrance des autres et considérer l’oppression d’un seul comme la misère de tous. » (Dilar Dirik)

Jin, Jiyan, Azadi !




Pirehelokan, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/license...> , via Wikimedia Commons

Jin, Jiyan, Azadi (Femme, Vie, Liberté) : la généalogie d’un slogan, Kurdistan au féminin, 9 mars 2023

Informations sur le texte :

  • Article paru le 9 mars 2023, soit au lendemain du 8 mars (Journée internationale pour les droits des femmes), écrit par la militante kurde d’Iran Somayeh Rostampour, qui explore les origines et les implications du slogan Jin, Jiyan, Azadî devenu le cri de ralliement du soulèvement actuel en Iran. Texte en version française publié sur Kurdistan au féminin, et en version anglaise également sur le site Crimethlnc.
  • Kurdistan au féminin : site d’informations sur le Kurdistan à travers le regard féminin.
  • Crimethlnc : réseau international qui se décrit comme une alliance rebelle , un réseau décentralisé qui s’engage dans une action collective anonyme, qui souhaite réinventer le monde selon les principes de l’autodétermination et de l’entraide

Extrait :
« Le slogan Jin, Jiyan, Azadi n’est pas devenu le mot d’ordre du soulèvement en Iran par hasard. Il n’est pas tombé du ciel ; elle est issue d’une longue histoire de luttes sociales. Ce slogan est l’héritage du mouvement des femmes kurdes dans la partie du Kurdistan située en Turquie, une région connue des Kurdes sous le nom du Bakur. »

La Jineolojî, une science révolutionnaire pensée par les femmes, Ritimo, 21 janvier 2021

Informations sur le texte :

  • Article écrit par Gülan FIRAT et publié sur le site de Ritimo, dans le dossier « Au-delà de l’État-nation : le confédéralisme démocratique, une alternative politique pour les Kurdes au Moyen-Orient ». Cet article revient sur la science de la Jineolojî pour décrytper les fondements politiques du mouvement révolutionnaire des femmes kurdes.
  • Jineolojî  : en kurde, Jin signifie « femme », Jiyan « vie », et Lojî évoque l’idée de la science de façon générale. Jineolojî représenterait donc la « science des femmes ». Terme qui apparaît pour la première fois dans le Manifeste pour une Civilisation Démocratique d’Abdullah Öcalan (Volume 3, Sociologie de la Liberté)

Extrait :
« Le mouvement des femmes kurdes a été mondialement médiatisé pendant la guerre menée au Rojava contre daech, où les femmes ont souvent été décrites comme des « amazones » luttant contre les djihadistes. L’accent mis sur le volet militaire, de manière souvent exotisante, occulte cependant leur longue lutte, vieille de plus de 40 ans, qui combine la nécessité de la lutte armée et d’une implication sur tous les fronts sociaux et politiques. » 

Femmes, scandons ensemble : Jin Jiyan Azadî ! Kedistan, 9 novembre 2022

Informations sur le texte :

  • Article écrit par la journaliste Zehra Doğan, publié le 9 novembre 2022, après la 2e Conférence internationale des femmes, tenue les 5 et 6 novembre 2022 sous le slogan “Notre révolution : Libérer la vie”. À l’appel du mouvement des femmes kurdes, des femmes du monde entier s’étaient réunies à Berlin pour unir leur voix et lutter ensemble. 
  • Kedistan : web magazine et plateforme collaborative qui traite de l’actu du Moyen-Orient en général, de la Turquie en particulier, et de culture subméditerranéenne.

Extrait :
« Toutes les femmes qui luttent savent que l’Europe n’est pas réellement une terre de “liberté et de démocratie” comme on le dit. Le fait d’organiser une telle conférence dans ce lieu où les âmes des femmes piégées entre des murs de verre invisibles sont ainsi comprimées, et d’offrir de l’espoir, non seulement pour les terres kurdes, mais aussi pour les femmes du monde entier, est une démarche révolutionnaire très précieuse. »



Jin, jiyan, azadî et le féminisme confédéral, Kurdistan au féminin, 2 décembre 2022

Informations sur le texte :

  • Texte publié en décembre 2022 sur le site du Kurdistan au féminin. Ecrit par Rojin Mukriyan, chercheuse spécialisée sur la question kurde, et qui s’intéresse aux implications politiques du slogan Jin Jiyan Azadî, et revient sur le confédéralisme démocratique féministes.
  • Kurdistan au féminin : site d’informations sur le Kurdistan à travers le regard féminin.

Extraits :
« Ce slogan va au-delà de l’identité monolithique de l’État-nation et brise toutes les divisions artificielles telles que les frontières ethniques, linguistiques, religieuses, de classe et, plus important encore, de genre. […] Pour Öcalan, l’histoire de la civilisation vieille de 5 000 ans est avant tout l’histoire de l’asservissement des femmes. […] On peut dire que certaines femmes kurdes mènent une nouvelle vague de féminisme sous la bannière de ce slogan. Cette nouvelle vague de féminisme pourrait être appelée féminisme confédéraliste, basé sur le projet politique global d’Öcalan destiné à surmonter et à remplacer la civilisation, le confédéralisme démocratique. »


Révolte en Iran - La résurrection féministe et le début de la fin du Régime, Crimethlnc, 28 septembre 2022

Informations sur le texte

  • Article co-écrit par le Collectif 98 et Crimthlnc fin septembre 2022, qui réunit des témoignages de femmes iraniennes et kurdes, et qui revient sur les mobilisations révolutionnaires en Iran depuis 5 ans.
  • Collectif 98 : groupe anticapitaliste et antiautoritaire couvrant les luttes principalement en Iran.
  • Crimethlnc : réseau international qui se décrit comme une alliance rebelle , un réseau décentralisé qui s’engage dans une action collective anonyme, qui souhaite réinventer le monde selon les principes de l’autodétermination et de l’entraide.

Extrait :
« En tant que rapport social, le Hijab désigne un ensemble d’éléments constitutifs de la République islamique. […] Soyons clairs : brûler des écharpes n’est pas un geste de droite orienté vers une islamophobie fasciste. Personne ne conteste la religion de qui que ce soit. […] En tant que rapport social historiquement spécifique, le capitalisme a la capacité d’employer des rapports sociaux « non capitalistes » au service de sa propre accumulation et reproduction. La religion, comme le patriarcat, n’appartient pas au passé ; ce n’est pas un résidu anachronique qui se cache sous la surface de la société moderne sans réalité sociale. Dans une société capitaliste comme l’Iran, la domination de classe dans son ensemble est médiatisée et remodelé par les codes islamiques. »


From Rojava to Rojhilat, Iran and all over the world we will guarantee the Women’s Revolution, Kongra Star, 15 Septembre 2022

Informations sur le texte :

  • Seulement en anglais.
  • Communiqué de Kongra Star pour les 1 an des protestations en Iran sous le slogan Jin Jiyan Azadî.
  • Kongra Star : organisation confédérale et démocratique de femmes, fondée au Rojava en 2005 dans le but d’auto-organiser et de développer la conscience politique des femmes. L’organisation promeut la liberté des femmes et la nation démocratique, en travaillant sur des principes démocratiques et écologiques fondés sur la libération des genres.
  • Cf. Campagne "Women Defend Rojava" :
  • La campagne Women Defend Rojava a été lancée en 2019 par le mouvement des femmes au Rojava, notamment par Kongra Star, afin de coordonner la résistance internationale en solidarité avec les femmes du Nord et de l’Est de la Syrie contre la guerre d’occupation de l’État turc.
  • « Women Defend Rojava est aussi le vecteur de la solidarité des femmes du nord-est syrien vers l’international : soutien aux argentines luttant pour le droit à l’avortement, aux mexicaines combattant les féminicides, aux afghanes en résistance contre le régime taliban, aux indigènes luttant pour leurs droits et l’écologie en Colombie ou au Chili. » https://womendefendrojava.net/fr/a-propos-de-nous/



Contre le patriarcat, construire la lutte internationaliste des femmes, Dilar Dirik, 3 décembre 2022

Informations sur le texte :

  • Texte de l’universitaire et activiste du mouvement des femmes kurdes Dilar Dirik, initialement paru sur le site de Roarmag et relayé en version française par Serhildan.
  • Roarmag est un journal en ligne indépendant créé en 2011, qui propose une analyse critique de la politique mondiale et de l’actualité du point de vue des mouvements sociaux radicaux. Le journal dit présenter les perspectives de la base depuis les premières lignes de la lutte mondiale pour une démocratie réelle.
  • Serhildan est un site d’information sur les luttes au Kurdistan et un réseau internationaliste de solidarité.

Extrait :
« La libération des femmes est au cœur d’une lutte pour la libération de toute l’humanité des formes d’oppression et de domination les plus perfides et les plus insidieuses. Nous publions ici la traduction d’un texte de l’universitaire et activiste du mouvement des femmes kurdes Dilar Dirik, paru initialement dans le numéro 8 de Roarmag. Dans ce texte, la chercheuse se penche sur ce que devrait être un internationalisme qui soutienne les luttes de libération des femmes, et les dangers qui guettent un tel mouvement. »


Soyons solidaires des femmes et des peuples d’Afghanistan !, Communiqué des communautés des femmes du Kurdistan (KJK), 18 août 2023

Informations sur le texte

  • Communiqué publié en août 2021 par les KJK après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan pour appeler les femmes du monde entier à se mobiliser en solidarité avec les femmes et les peuples afghan·es.
  • Communautés des femmes du Kurdistan (KJK) : système confédéral, qui inclut toutes les organisations sociales, politiques et d’autodéfense du mouvement des femmes du Kurdistan et de la diaspora kurde.
  • Rojinfo : site d’information créé en 2017 par des journalistes indépendant·es. L’objectif est de relater les événements et récits importants, et donner un coup de projecteur sur ceux moins connus se déroulant au Kurdistan, dans la région du Moyen-Orient, et au-delà.
  • AFN News (Firat News Agency) : agence de presse kurde basée à Amsterdam aux Pays-Bas fondée en 2005.

Extrait :
« En tant que peuple et femmes kurdes, nous savons très bien que face à la politique impérialiste et colonialiste des puissances hégémoniques mondiales, la seule façon de défendre notre existence et notre volonté passe par l’organisation. […] Pendant les années d’occupation sous le régime taliban, ce sont les femmes qui ont le plus résisté et lutté pour une véritable démocratie, la liberté et une vie digne. Dans les moments et les conditions les plus difficiles, elles ont tout de même trouvé les moyens de s’organiser. »


Somayeh Rostampour : “En Iran, le mur de la peur est tombé”, Médiapart, 2 avril 2023

Informations sur le texte :

  • Entretien mené en avril 2023 par Médiapart avec la chercheuse kurde Somayeh Rostampour, spécialiste du féminisme kurde.

Extraits :
« On aime homogénéiser les communautés qu’on connaît mal. L’Occident aime marquer une dualité entre les femmes qui s’engagent dans la lutte armée et celles qui sont opprimées dans leur quotidien. Mais ce n’est pas blanc ou noir. […] Ma thèse problématise la participation politico-armée des femmes dans une société patriarcale et leur militantisme pour la reconnaissance de la kurdicité et pour la cause des femmes. Outre leur participation politique et armée à cette lutte, les femmes construisent un féminisme local nommé Jîneolojî dont les causes et les apports, ainsi que les limites dans le contexte des pays du Sud, ont été discutés. En fait, les principales questions de cette thèse sont liées à un projet politique expérimenté à Bakur appelé “confédéralisme démocratique“ ».


Silvia Federici : « Le féminisme d’État est au service du développement capitaliste », Ballast, 15 avril 2020

Informations sur le texte :

  • Rencontre organisée par la revue uruguayenne Zur avec Silvia Federici, relayée sur le site de Ballast.
  • Silvia Federici : Cofondatrice de l’International Feminist Collective dans les années 1970, figure du féminisme anticapitaliste et lectrice critique de Marx.
  • Ballast : revue numérique créée en novembre 2014, animée par un collectif de militants-bénévoles de France et de Belgique.

Extrait de l’interview :
« Nous vivons un moment très important […]. C’est un moment où le mouvement féministe, dans toute sa diversité, rencontre les luttes populaires et les mouvements sociaux qui, depuis les années 1980, sont montés en puissance contre les ajustements structurels, la politique extractiviste et le néolibéralisme. Cette rencontre surgit d’une situation concrète puisque toutes ces politiques ont eu avant tout un impact sur les femmes et sur la reproduction de la vie1. Ainsi les femmes se trouvent-elles en première ligne, non seulement comme victimes des spoliations mais également comme combattantes, comme protagonistes de la résistance. »

Chili : Un féminisme venant du Sud, CADTM, 6 septembre 2018

Informations sur le texte :

  • Article publié sur Contre-Temps et relayé par le CADTM en septembre 2018, écrit par Carolina Olmedo et Luis Thiellemann tous deux historien·nes, et qui traite des mouvements féministes chiliens anti-capitalistes.

Extrait :
« Au Chili, le néolibéralisme a fait passer les femmes de la sphère privée du foyer vers la polis. L’indépendance économique qu’implique le fait d’avoir un travail, même précaire, a généré un nouveau sujet politique – la femme pauvre -, aujourd’hui protagoniste de l’un des mouvements sociaux les plus importants d’Amérique latine. »

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