Ce jeudi 17 mai s’ouvre à Montréal la « Grande transition », un évènement assez exceptionnel qui attend plus de 1000 personnes. Oui vous avez bien lu, il n’y a pas un 0 de trop.
L’initiative a une certaine profondeur, puisqu’elle a été mise en place par des collectifs étudiants-profs dans plusieurs universités québécoises.
Pour cette rencontre, l’idée de la « transition » devient un processus, à la fois une lutte opiniâtre et quotidienne, à la fois un ensemble d’expérimentations « pré-figuratives ». D’où la volonté fortement exprimée de créer des mouvements et des partis qui soient des outils d’émancipation, et non pas des leviers pour permettre aux « cadres et compétents » de prendre la place des autres. D’où la nécessité de mettre au premier plan et de donner la parole aux invisibles et aux inaudibles de l’histoire, les femmes, les autochtones, les réfugiés, les damnés de la terre de toutes sortes à commencer par cet énorme « précariat », surtout jeune, surtout féminin. D’où la nécessité de repenser l’économie en sortant du carcan de la fausse croissance et du faux progrès, en rétablissant un autre rapport avec Pachamama, ce qui impose de ne pas la considérer comme une « ressource ».