Alors, à trente ans du soulèvement du 1er janvier 1994, bataille à moitié perdue ou à moitié gagnée ? Les rebelles du Chiapas ne sont certes pas parvenus à refonder la Constitution, à décoloniser les institutions, ni même à prendre pied sur la scène politique mexicaine, mais, tant sur le plan local, que national et international, ils auront doté les luttes paysannes et indigènes pour la redistribution et l’autonomie d’une visibilité et d’une portée inédites.