Le Venezuela est plongé dans une grave crise sociale, économique et politique. Le décès d’Hugo Chávez, qui avait « refondé » le pays de 1999, a coïncidé avec un catastrophique déclin des prix du pétrole, qui compte pour 90 % des exportations et des revenus du pays. Entre-temps, la gouvernance de son successeur Nicolás Maduro a passablement aggravé les impacts de cette crise. Avec les menaces d’interventions des États-Unis, qui voudraient, au nom des « droits humains » et de la « démocratie », pulvériser ce pays, la situation est encore plus grave. Une telle intervention aurait pour effet de détruire non seulement le gouvernement, mais d’écraser tout un peuple et ses forces progressistes.