Dossier : Zoom sur la Péninsule Arabique

, par  DRÉANO Bernard, Orient XXI

La péninsule arabique est une région délimitée par le Golfe Arabo-persique à l’Est, par la Mer Rouge à l’Ouest et la mer d’Oman au Sud et le milieu du désert au Nord.

La population est très inégalement répartie sur le territoire à l’instar des ressources, notamment pétrolières, dont les pays les mieux pourvus sont l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Émirats Arabes Unis. La forte concentration de réserves d’hydrocarbures dans la région est la raison principale de son importance sur la scène internationale. Cette spécificité fait des pays de la région de fidèles alliés des pays occidentaux mais aussi les plus grands acheteurs d’armes de la planète au cours de la dernière décennie.

D’abord sous domination ottomane puis britannique, la péninsule compte aujourd’hui sept États souverains qui n’ont de cesse de chercher à étendre leur influence à l’international au moyen d’investissements colossaux dans les domaines du sport, de la culture et du tourisme.

Cette politique semble porter ses fruits puisque plusieurs de ces pays sont parvenus à attirer sur leurs territoires des évènements internationaux majeurs ainsi qu’à se faire connaitre au niveau mondial.

Toutefois, la péninsule doit faire face à de nombreux dilemmes qui ont pour effet de relativiser son influence. Malgré leur ouverture de façade, les pays de la région restent largement réactionnaires et enclins à une répression immédiate de toute contestation. De plus, la fin programmée des énergies fossiles fragilise ces États dont la capacité d’adaptation semble limitée et dont l’image a déjà quelques peu été écornée sur la scène internationale notamment à la suite de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

— > L’étrange péninsule

Les pays du Golfe peuvent-ils survivre sans travailleurs étrangers ?

Dans les pays de la Péninsule Arabique, les travailleurs étrangers sont une composante essentielle de l’économie puisqu’ils représentent une part très significative de la main d’oeuvre salariée, à savoir 80% du secteur privé. Pourtant, ils restent sujets à une très grande précarité et la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver leur vulnérabilité. En effet, pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie, les monarchies du Golfe ont eu recours à des politiques de protection de la main-d’oeuvre nationale au détriment des étrangers qui constituent pourtant un e ressource primordiale voire même irremplaçable pour l’attractivité et l’économie de ces États.

Oman

Oman : Comment le Shah d’Iran a sauvé le régime

Décédé en janvier 2020, le sultan d’Oman Qabous Ibn Saïd avait livré au début de son règne, dans les années 1970, une guerre de plusieurs années contre les rebelles d’inspiration marxiste du Dhofar. Avec l’appui des militaires britanniques, puis le renfort de l’aviation et des troupes iraniennes, dans une opération entièrement conçue par le chah d’Iran. C’est ainsi que le sultan assura son pouvoir.

Yémen

Yémen : un die-in à Paris pour dénoncer la complicité silencieuse de la France

Alors que le Yémen, au bord de la famine et dont la situation humanitaire est plus catastrophique que jamais, s’enlise dans une septième année de guerre, 12 organisations non-gouvernementales (ONG) humanitaires et de défense des droits humains appellent le président Emmanuel Macron à mettre fin à la complicité silencieuse de la France en cessant ses ventes d’armes aux Etats parties au conflit. A l’appel des ONG, des militantes et des militants se sont rassemblés le jeudi 25 mars 2021, à l’occasion d’un grand die-in place de la République à Paris.

Timides initiatives pour sortir le Yémen de la Guerre

Le Yémen revient à la une de l’actualité internationale. L’ONU reconnait la famine qui frappe les habitants, et le mouvement houthiste intensifie son offensive sur Marib au moment où les Saoudiens, poussés par les États-Unis, avancent des propositions pour mettre fin à la guerre.

Une entente indigne entre la France et les Émirats arabes unis

Depuis les révélations en 2019 sur l’utilisation du site gazier yéménite de Balhaf comme base militaire et prison secrète par les Émirats arabes unis, Paris est resté curieusement silencieux. Le discret et fructueux partenariat entre ces deux pays, notamment en matière de vente d’armes, pourrait expliquer le mutisme français.

Arabie Saoudite

René Backmann - Le Rallye Dakar au service de la dictature saoudienne

Ce n’est pas pour promouvoir le sport automobile au Moyen-Orient que les inventeurs du rallye-raid ont vendu à l’Arabie saoudite l’organisation de l’épreuve qui s’élançait dimanche 3 janvier 2021. Mais bien pour aider le régime wahhabite de Riyad, despotique et intolérant, à améliorer son image internationale. Avec la bénédiction de l’Élysée et du Quai d’Orsay, résolus à ménager tyrans et dictateurs quand ils sont bons clients de nos industries d’armement.

Kamel Daoud - L’Arabie Saoudite, Un DAESH qui a réussi

Alors que l’Occident se targue de combattre avec ardeur l’État islamique, il reste cependant un allié fidèle de l’Arabie Saoudite, dont l’image plus présentable n’est qu’une façade qui cache une politique répressive, liberticide, et empreinte d’intolérance. « Daesh noir, Daesh blanc. Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman. Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose. »

Bahreïn

Salam - Decade of oppression

Ce rapport est une rétrospective de l’état des droits humains, de la représentation démocratique et de l’État de droit au Bahreïn depuis le soulèvement de 2011 et la violente répression par les forces de l’ordre qui a suivi.
Il s’appuie sur l’histoire sociale et politique de Bahreïn pour examiner et expliquer pourquoi et comment la situation s’est détériorée depuis que des réformes libérales et démocratiques ont été promises par le Roi Hamad Isa bin Al Khalifa, conformément aux recommandations de la Bahrain Independent Commission of Inquiry en 2011.

Andrew Macintosh - Segregation and Political Oppression in Bahrain

Le sectarisme est actuellement l’un des piliers du contrôle à Bahreïn. Le gouvernement s’est engagé dans une politique qui a banalisé les croyances sunnites mais a marginalisé tous ce qui se rapprochent des croyances chiites ou « iraniennes ». La société est actuellement conçue pour isoler et contrôler la population chiite. Cela se manifeste de plusieurs façons : par la persécution religieuse, la discrimination par les autorités, la ségrégation, une faible représentation médiatique, et l’importation de forces de sécurité étrangère supposées réguler la population chiite.
En réponse aux critiques internationales sur des violations des droits de l’homme, le gouvernement a affirmé que le pays était en réforme perpétuelle. Mais ces « réformes démocratiques » sont souvent un outil conçu pour affaiblir les mouvements d’opposition.

Koweït

Andreas Bjorklund - The Bidoon in Kuwait, History at a Glance

Dans plusieurs pays du Golfe, on trouve des personnes apatrides connues sous l’appellation de « Bidounes ». Le pays où ils sont le plus présents est le Koweït qui en compte entre 100 et 150 mille.
L’apatridie n’est pas seulement une énigme juridique à surmonter, mais elle a des conséquences directes sur l’accès aux droits humains fondamentaux et sur la possibilité de vivre dans la dignité. Sans nationalité, il est difficile, voire impossible, de prouver son identité légale et donc de régulariser son statut légal dans le pays dans lequel on vit.
Ce rapport retrace l’émergence de la question des Bidounes au Koweït, examine les raisons pour lesquelles il n’y a pas eu de solution, et donne un bref aperçu de la situation actuelle.

Émirats Arabes Unis

Comment Abou Dhabi joue de son influence aux États-Unis ?

Les Émirats arabes unis sont de gros investisseurs aux États-Unis. Ils bénéficient aussi de nombreux soutiens politiques. Bien avant la reconnaissance d’Israël, Abou Dhabi a développé une intense stratégie de lobbying à Washington. Le chercheur Colin Powers en détaille l’organisation et la portée.

Émirats-Israël. Mohamed Ben Zayed creuse son sillon au Proche-Orient

L’accord entre Abou Dhabi et Tel-Aviv, officiellement conditionné par l’arrêt de l’annexion de territoires palestiniens, s’inscrit surtout dans la politique régionale des Émirats arabes unis qui se sont affirmés comme une puissance régionale ayant une politique étrangère autonome. Il représente le point d’orgue d’une diplomatie offensive mise en place par l’homme fort du pays, Mohamed Ben Zayed.

Ce dossier a été réalisé avec plusieurs articles issus d’Orient XXI, partenaire d’Intercoll.

Dans les mises à jour de ce dossier nous rechercherons plus d’informations sur les mouvements sociaux et leurs stratégies.

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